Au Québec, il y a bien sûr Montréal, mais aussi 16 autres régions qui peuvent accueillir résidents et travailleurs. Lorsqu’on le découvre, c’est un monde de possibilités qui s’ouvre à nous, mais il s’accompagne souvent de questionnements et d’incertitudes. L’important est de bien s’informer, afin que le choix de notre future région d’adoption soit le plus éclairé possible.
Andrea Tibabuzo, jeune Colombienne de 34 ans, est arrivée au Québec en 2013. Comme la majorité des nouveaux arrivants dans la Belle Province, elle a atterri à Montréal, des rêves plein la tête, avec la ferme intention de les réaliser. Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la frustration, sa formation de vétérinaire acquise en Colombie n’étant pas reconnue au Québec. « Pour trouver un travail professionnel, c’était difficile, c’était très compétitif à Montréal », se souvient-elle. Après avoir occupé un emploi comme caissière dans une station d’essence, elle songe à s’établir en région dans l’espoir d’y trouver un projet professionnel plus stimulant. C’est Drummondville, dans le Centre-du-Québec, qui a retenu son attention. Elle y habite à présent depuis presque un an, et se consacre à ses études collégiales en approvisionnement et logistique.
Comme Andrea, de nombreux immigrants débarquent à Montréal, mais décident d’en repartir, faute d’y avoir trouvé un emploi satisfaisant, ou simplement parce qu’ils ignoraient ce que le reste du Québec a à leur offrir. « Or, il y a plus d’opportunités en région», affirme la responsable du service de régionalisation de l’organisme Accueil liaison pour arrivants (ALPA), Julienne Kotto. « C’est aussi plus facile de s’intégrer à la société québécoise, parce qu’on est vraiment en immersion avec la population locale », poursuit-elle. En plus d’informer sa clientèle sur les occasions d’emploi, Julienne Kotto pointe le coût de la vie généralement moindre à l’extérieur de Montréal. « Il y a aussi le côté communautaire, qui est très présent. Dans les métropoles, on est un peu perdu dans la masse, on passe inaperçu. Mais quand on va en région, on retrouve ce côté familial où le voisin s’inquiète quand il ne nous voit pas », souligne-t-elle.
Si le grand saut vers une région peut se faire après un passage dans la métropole, il peut très bien être préparé avant d’arriver au Québec, évitant ainsi bien des déceptions. Selon Marie- Josée Chouinard, directrice du volet attraction de talents et entrepreneurs internationaux à l’agence de développement économique régionale Québec International(QI), choisir une région selon son profil socioprofessionnel avant d’immigrer est une très bonne idée. « Commencer à faire sa démarche de recherche d’emploi quand on est à distance, ça nous aide à voir où sont les employeurs et l’emploi facilite notre intégration », précise-t’elle.
Une autre façon d’aboutir directement dans la région de la Capitale-Nationale, par exemple, consiste à se faire recruter à distance, l’un des moyens de QI de pourvoir des postes où il manque de main-d’œuvre locale. De concert avec le Gouvernement du Québec, l’organisme met sur pied trois missions de recrutement par année, à Paris et en Amérique latine, qui s’apparentent à de grandes foires d’emploi. Entre huit et dix employeurs de la région participent à chacune d’entre elles…..
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Source: immigrantquebec.com
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